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Conférence : la financiarisation de l’assurance

23/09/2021

Assurance : quelle dynamique entre marché et régulation ?

Le 23 septembre 2021, à l’occasion de la sortie du livre de Pierre François, avec la collaboration de Sylvestre Frézal, Financiariser l’assurance, enquête sur Solvabilité II, Pierre Arnal notre Vice-Président a participé à une table ronde riche en échanges sur le thème suivant : « Assurance : quelle dynamique entre marché et régulation ? ».

Un débat à l’initiative du centre de sociologie des organisations (Sciences Po – CNRS) et la chaire PARI.

Extraits choisis

 

Avez-vous retrouvé dans le livre ce que vous avez vécu lors de la mise en place de Solvabilité II ?

Pierre Arnal : Solva II a été déterminant pour donner aux actuaires une culture du projet. Ni dans sa formation, ni dans son ADN, l’actuaire n’a la culture de la conduite de projets. Solva II a imposé aux actuaires de travailler en mode projet, sur les modèles, les données, en partenariat avec de nombreuses directions. Solva II a par ailleurs été un excellent exercice
d’apprentissage de la maîtrise de la complexité.

Je constate d’ailleurs aujourd’hui, dans les projets d’implémentation autour de la norme IFRS 17 (la complexité est encore passée un cran au-dessus de Solva II), une demande plus orientée sur la fiabilité et la facilité d’utilisation que sur l’exhaustivité. Un autre bienfait, c’est tout bête, mais c’est la contrainte imposée pour la documentation des applications : les actuaires ont fait d’énormes progrès pour documenter leurs modèles, en expliquer les limites d’utilisation, etc. Globalement je dirais que Solva II a plutôt élargi le spectre d’intervention de l’actuaire, et le risk management au sens large s’est vraiment invité dans son quotidien, ce qui était peu le cas auparavant.

Un mot sur la complexité technique de cette réforme. Est-ce que cette complexité a une influence sur le
marché ?

Pierre Arnal : globalement il y a eu un constat unanime pour dire que l’on fait face à une complexité super lourde. On passe de Solva I où on remplit un état comptable en quelques minutes, au tableau de bord d’un Airbus. Cette complexité a été perçue de manière différente selon les types d’acteurs, et puis selon les profils au sein des entreprises. Les « early adopters », qui étaient plutôt les grandes sociétés cotées, disposaient d’équipes conséquentes qui avaient déjà un pilotage financier assez complexe…
Des regards croisés entre :
Pierre ARNAL,
Executive Vice-President d’ADDACTIS Group
Thierry DEREZ,
PDG de Covéa
Sandrine LEMERY,
Professeure du CNAM et Vice-présidente de l’Institut des actuaires
Réunis autour de :
Pierre FRANÇOIS,
Sociologue, directeur de recherche CNRS au Centre de sociologie des organisations de Sciences Po et co-porteur de la chaire PARI
Sylvestre FREZAL,
Ancien co-porteur de la chaire PARI et ancien commissaire contrôleur des assurances, directeur de cabinet du Président de Covéa.
Le débat était animé par Benoit MARTIN, Rédacteur en chef de La Lettre de l’Assurance.
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